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174e REGIMENT D'INFANTERIE 1915-1919
27 novembre 2008

DUBOIS GEORGES

DUBOIS GEORGES

LIEUTENANT-COLONEL

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Le Lieutenant-Colonel Georges Dubois, dont les parents étaient négociants rue Mauljean à Wassy, nait dans cette ville, alors sous-préfecture, le 27 avril 1870 (quatre mois avant l'invasion de la région par les prussiens).

Brillant élève du collège municipal, il y obtient un bac sciences avant d'aller préparer au lycée de Nancy l'examen d'admission à l'école de St-Cyr.

Après deux années passées comme St-Cyrien, il est promu Sous-Lieutenant au 94e d'infanterie en garnison à Bar-le-Duc, le 1er octobre 1892.

Le jeune offiicier donne , dès lors, l'impression d'une véritable vocation militaire et faire pressentir le chef glorieux qu'il sera plus tard.

Etant au 94e à Bar, il mérite une première citation pour avoir sauvé la vie à plusieurs personnes en arrêtant un cheval emballé.

Du Tonkin aux confins Algéro-Marocains

Le 1er octobre 1894, DUBOIS gagne ses galons de Lieutenant et passe sur sa demande, l'année suivante, au 1er Régiment Etranger (6/7/1895 au 30/11/1898) commandé par VILLEBOIS-MAREUIL, le chevalier du Transvaal.

Durant son adolescence, il lit avec intérêt et avidité tous les livres d'aventure et rêve d'exploits à travers les grands espaces asiatiques et africains...

Après un séjour pénible au Tonkin (1/12/1898 au 30/7/1900) dont il revient malade et un second périple en Algérie,DUBOIS est affecté à Caen au 36eR.I.

Promu Capitaine le 12/7/1903, il est nommé au 3e Zouaves à Constantine puis à Sathonay avant d'entrer en 1905 à l'Ecole Supérieure de Guerre de laquelle il sort breveté d'Etat-Major deux ans plus tard.

C'est à Toul qu'il est Chevalier de la Légion d'Honneur, le 11/7/1909 lorsqu'il est à l'Etat-Major du Commandant Supérieur des places fortes de Verdun et de Toul.

Mais l'Algérie l'attire toujours, aussi, part-il là-bas pour un 4e séjour, attaché à l'Etat-Major de la 1ere brigade d'infanterie et de la subdivision d'Alger, le 24/12/1909.

Affecté le 9/2/1911 à l'Etat-Major des confins marocains, il se distingue en mai 1912 à l'occasion du passage de la Moulouya.

En qualité de Chef d'Etat-Major, il fait partie du détachement du Clonel FERRAND qui opère dans la plaine de Tafrata et sur l'oued El Hamman du 22/3 au 20/4/1913, mérite d'etre proposé au grade de Chef de Bataillon et est décoré de la Médaille du Maroc.

Le 27/2/1914, DUBOIS est promu Chef de Bataillon et affecté au 2eme Tirailleurs mais c'est à Soissons au 67eme d'infanterie que le surprend la mobilisation générale et la déclaration de guerre d'août 1914.

La Grande Guerre

Dès le 1er jour de cette guerre , le chef de bataillon DUBOIS participe aux opérations militiaires. Il est blessé le 6/9/1914 (avant-bras gauche traversé par un éclat d'obus et, la légion d'honneur qu'il porte est coupée en deux par le projectile) à l'attaque de Beauzée et envoyé à l'hopital de Lyon.

A peine guéri, il repart pour le front. A la tête de son bataillon, il est l'un de ces admirables combattants des Eparges puis de à la tranchée de Calonne lorsqu'il est appelé comme Sous-Chef d'Etat-Major de la D.E.S. de la Ve armée le 17/4/1915.

Ce qu'il veut à tout prix , c'est combattre et, le 4/9/1915, il prend le commandement du célèbre 174e régiment d'infanterie en remplacement du Colonel COLONNA d'ISTRIA promu général.

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Le 174e occupe un secteur près de Soissons puis participe aux combats de Champagne. La haute stature de DUBOIS domine la bataille qui fait rage et c'est en avant avec ses officiers et ses hommes de troupe qu'il dirige l'action.

Février 1916, l'enfer de VERDUN commence. Le 174e est engagé dans le secteur de Douaumont, DUBOIS est là, au milieu de ses poilus, debout sous les obus qui pleuvent de partout et Douaumont est pri à l'énnemi par le glorieux 174e.

Le 16 mars JOFFRE lui-même remet la rosette de la légion d'honneur à DUBOIS  ainsi qu'une croix de guerre avec palme et une citaiton élogieuse.

C'est le consécration de la bravoure et du dévouement de ce grand chef vénéré par ses hommes.

Après quelques jours de repos, le 174e retourne dans le secteur si difficile de Douaumont et doit coûte que coûte tenir le terrain.

Le 6 juin, le régiment part occuper une partie du front vers Reims puis, ej juillet il est dans la Somme ou il se couvre à nouveau de gloire. Les pertes en hommes sont considérables...

Alors que le 174e est au repos à la mi-septembre dans la Somme, DUBOIS qui n'a rien demandé  et dont la seule ambiton est de se battre) reçoit une affectation à la misson militaire française de Roumanie. Lorsque la nouvelle est connue,  la consternation est générale dans tout le régiment qui va perdre son chef tant aimé.

en Roumanie

C'est le 20 septembre que le Lieutenant-Colonel DUBOIS  prend congé du 174e, en gage d'affection, il remet à son neveu Jean PEYROCHE (un bragrd mort pour la France le 20/7/1918) officier au 174e, son sabre d'ordonnance.

Dès son arrivé en Roumanie, DUBOIS sait mériter l'estime du roi Ferdinand, de plus, le lieutenant PILAT, neveu de BRATIANO, président du conseil roumain, est attaché à notre compatriote.

Très rapidement, les services que rend DUBOIS à la cause roumaine vont etre interrompus par une blessure mortelle.

En effet, face à l'ennemi, au cours de la bataille de l'Argesh, à Badulesti, le 19/11/1916, une balle de shrapnell lui perfore les deux poumons alors qu'il est depuis deux mois bientôt au milieu des troupes roumaines en premières lignes.

DUBOIS est évacué le 20 novembre sur l'hôpital de Ploesti puis sur ceux de Galatz et Jassy.

La reine Marie de roumanie rend de nombreuses visites au chevet de GEORGES DUBOIS.

Le Figaro du 4/9/1917 publie un émouvant article de la souveraine intitulé "in memoriam" dans lequel on lit notamment "...Je me souviens du Clonel DUBOIS, mort après de longues souffrances en avril, de blessures reçues sur le front roumain le 19/11/1916. J'allais plus d'une fois le voir à l''hôpital français ou les soins de ses compatriotes tentaient de l'arracher à la mort !

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C'est le 4 avril 1917, à Jassy (Roumanie) qu'il décède, à l'age de 46 ans. Il est inhumé dans cette ville, en présence d'une foule nombreuse parmi laquelle les principales autorités roumaines et françaises.

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Lorsque la nouvelle de sa mort glorieuse parvient au 174e à Chézy, sur les bords de la Marne, l'émotion et la douleur étreignent ses anciens poilus. Un service funèbre est célébré par l'aumônier du 174e, l'Abbé FELTIN

(qui deviendra par la suite Cardinal-Archevèque de Paris, décédé en octobre 1975)

                                                                           J.-M. CHIROL

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