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174e REGIMENT D'INFANTERIE 1915-1919
8 décembre 2008

FELIX PERRIQUET

FELIX PERRIQUET

SOLDAT AU 174e REGIMENT D'INFANTERIE

PERRIQUET

Félix Perriquet naquit le 19 avril 1887 à Véronnes-les-Grandes, petit village du canton de Selongey. Il eut le bonheur de venir au monde dans une famille ou la religion était en honneur, aussi devint-il sans effort, en respirant cette atmosphère de foi, un enfant pieux et plus tard un excellent chrétien.

Après sa première communion, ses parents le mirent à l'école Saint-Joseph ou ils le laissèrent trois années, il y fut bon élève et agréable camarade.

Il conserva dans la suite un cher souvenir du pensionnat et ne manqua aucune des réunions annuelles des anciens élèves.

La famille Perriquet exerçait de père en fils la profession de cultivateur.Félix ne fit pas exception à la règle, et à sa sortie de Saint-Joseph, il aida son père aux travaux des champs.

L'année de son départ pour le régiment, sa mère le conduisit à Lourdes et, aux pieds de la douce vierge, il pria avec une piété angélique.

Félix fit ensuite deux années de service militaire à Cosne au 85e d'infanterie.Il sut conserver ses principes religieux au milieu des dangers de la caserne.De retour à son cher village, il épousa à vingt-cinq ans, Melle Alice Legros, fille d'une honorable famille de cultivateurs de son pays.

Le jeune ménage vivait paisiblement occupé à ses travaux d'exploitation agricole quand survint l'ordre de mobilisation générale.

Félix devait rejoindre le 221e d'infanterie à Langres; il partit le 03 août 1914. Avec son régiment, faisant partie de l'armée d'Alsace, il pénétra joyeusement dans nos anciennes provinces reconquises.Bientôt cependant il fallut reculer sous la pression ennemie.Dans cette retraite, aux abords de Sainte-Marie-aux-Mines, Félix dut à un hasard providentiel de conserver la vie et d'échapper aux mains de l'adversaire : une balle qui le renversa, troua ses vêtements et pourtant ne lui fit aucun mal; isolé, perdu, entouré d'ennemis, il parvint enfin à rejoindre nos troupes, grâce à un concours heureux de circonstances favorables. Le 221e d'infanterie qui avait beaucoup souffert, fut ramené à Epinal pour être reformé puis renvoyé dans un secteur aux environs de Baccarat.

Pendant que Félx tenait ainsi tête à l'ennemi, Mme Perriquet mettait au monde, le 11 novembre 1914, un petite fille, Edith, que son cher papa devait bientôt connaitre, une maladie contractée aux tranchées lui ayant valu une convalescence bien méritée.

Après un séjour au dépôt de son régiment, le 29 mai 1916, Félix était envoyé en renfort au 174e d'infanterie, ou il fut versé dans les bombardiers. Il prit alors part aux grandes attaques de la Somme en juillet et août, puis passa l'hiver 1916-1917 dans le secteur de Pont-à-Mousson. En avril 1917, le 174e gagnait la région de l'Aisne et participait à la grande offensive déclanchée entre Soisssons et Reims. Le 10 mai, Félix et son escouade se trouvaient dans un abri avancé, quand un obus de gros calibre, tiré du fort de Brimont, s'abattit sur leur gîte, l'effondra et ensevelit tous les occupants. On s'empressa de déblayer, mais en vain!

On ne retrouva que le corps de notre pauvre Félix cruellement meurtri à la tête. Si douloureuse que soit cette fin, une douce consolation demaure: Félix était prêt pour le grand voyage. Un mot de sa mère tant affligée nous dit que '' sa confiance en la Saint Vierge était très vive'' et elle ajoute '' L'une de ses dernières lettres était un appel filial à notre bonne Mère. Elle a exaucé sa prière et, le 10 de son mois, lui a tendu la main pour le passage de ce monde à un monde meilleur.''

174eme_perriquet

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