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174e REGIMENT D'INFANTERIE 1915-1919
12 juin 2012

PEYROCHE JEAN

 PEYROCHE JEAN

Lieutenant au 174e RI

 

peyroche jean

Né le 05 octobre 1896,dès le début de janvier 1915, le jeune Jean Peyroche natif de Saint-Dizier, s'engage au 158e RI.

Animé des plus belles qualités militaires, il ne tarde pas à s'y faire remarquer et gagner les galons de caporal en même temps que son passage à son nouveau régiment : le 174e RI qu'il rejoint dans le secteur d'attaque de la grande offensive de Champagne, à la Butte de Souain, en octobre 1915.

Le Chef de Corps du 174e RI à ce moment là, n'est autre que son oncle: le Lieutenant-Colonel Georges Dubois

De suite, il y gagne sa première citation : "Excellent caporal, intelligent, actif, énergique, toujours prêt à marcher. A accompagné maintes fois le Chef de Corps en reconnaissance et s'est exposé bravement avec un réel mépris  du danger, pour obtenir les renseignements recherchés malgré l'ennemi."

De si belles qualités les mettent en vue pour faire partie du classement d'Elèves-Aspirant à l'Ecole spéciale Militaire de Saint-Cyr, d'ou en Aspirant, il rejoint à Verdun le régiment qu'il va suivre partout, dans les durs moments.

Dans la Somme, ou une première fois en août 1916, son travail, son ardeur, son entrain lui valent les galons de Sous-Liuetenant. A la seconde attaque du régiment, en septembre, il obtient une deuxième citation.

Il fait l'occuptation du secteur de la forrêt de Facq de septembre 1916 à janvier 1917.

En mai 1917, près de Reims, il y est toujours. Il est le jeune officier plein d'ardeur et d'enthousiasme, bel exemple du mépris complet du danger, s'exposant à chaque instant pour surveiller les travaux dont il a la charge; par sa crânerie souriante, il inspire à ses hommes un magnifique esprit de devoir et de dévouement.

Aux combats de la Malmaison, en octobre 1917, le régiment doit se tenir prêt à intervenir, aussi retrouvons-nous Peyroche à la 7eme compagnie, assurant la liaison sous les tirs de barrage.

Pendant l'hiver 1917-1918, dans le secteur des Vosges, à la tête des Faux, au Violu, il est brave jusqu'à la témérité, au cours de nombreuses patrouilles et embuscades, pour lesquelles il était toujours volontaire.

Quand Peyroche occupait un point dangereux, ses chefs étaient tranquilles, ils savaient que l'endroit était bien gardé.

Dans les premiers jours de juin 1918, le régiment est venu dans l'Aisne occuper le secteur de Bussiares, immédiatement à l'ouest du bois Belleau.

Peyroche a débuté dans ce secteur par une opération des plus réussies. A une cinquantaine de mètres devant le front de la compagnie se trouvait un pâté de maisons (sud de Bussiares) ou l'ennemi avait des sentinelles avanceés, ce qui gênait considérablement la circulation en arrière de nos lignes. Dans la nuit du 11 au 12 juin, un peu avant le lever du jour, Peyroche s'en est emparé brillamment avec sa section, ce qui lui a valu une nouvelle citation à l'ordre du régiment.

A l'offensive du 18 juillet 1918, le régiment a attaqué dans le secteur de Bussiares. Le 20 juillet la compagnie été chargé d'enlever le bois de Givry, situé sur un plateau élevé et défendu solidement par une quantité de matrailleuses.

Peyroche, comme toujours, précédait sa section avec trois éclaireurs ( Bourdais Louis-René, Boutin Camille, Thoirey Albert). Malgrés un feu violent, il a gravi rapidement les pentes, entraînant ses hommes qui étaient électrisés par son exemple. C'est en prenant pied sur le plateau, à la lisière du bois, qu'il est tombé glorieusement avec ses éclaireurs, fauchés tous les quatre par une mitrailleuse qui venait de se révéler à quelques mètres d'eux.

La compagnie toute entière l'a vengé en s'emparant du bois de Givry après une lutte acharnée, allant souvent jusqu'au corps à corps, et dans laquelle un grand nombre d'ennemis ont été tués.

La perte de ce brave soldat a été sensible à tous, il avait su, dès le début, s'attirer l'estime et l'affection de ses hommes par sa grande bravoure, son sang-froid, sa bonne humeur continuelle et surtout par l'intérêt qu'il leur portait lui-même, aussi peut-on dire qu'il a été sincèrement regretté.

Une citation à l'ordre de l'Armée, qui a été accordée pour lui quelque temps après, est venu récompenser son noble sacrifice et adoucir un peu la douleur de ses parents, qui on le droit d'etre fier de leur enfant.

Le Lietenant-Colonel de MISCAULT,

Commandant le 174e R.I.

CITATIONS

Cité à l'ordre du Régiment N°87 du 31 décembre 1915 :

"Excellent caporal, intelligent, actif, énergique, toujours prêt à marcher. A accompagné maintes fois le Chef de Corps en reconnaissance et s'est exposé bravement, avec un réel mépris du danger, pour obtenir les renseignements recherchés, malgré l'ennemi."

Cité à l'ordre de la Division N°37 du 8 octobre 1916:

"A organisé remarquablement son service pendant la période du 3 au 16 septembre 1916, n'hésitant pas à se porter sous les feux viloents dans les positions les plus avancées, suvant même l'attaque pour y reconnaître les emplacements de postes à construire et diriger les travaux importants qui lui étaient confiés."

Cité à l'ordre de la 167e Division d'infanterie N°22 du 22 mai 1917 :

"Jeune officier plei d'ardeur et d'enthousiasme. A montré au combat le plus belle exemple d'un mépris complet du danger en s'exposant à chaque instant pour surveiller les travaux dont il était chargé. Par sa crânerie souriante a inspiré à ses hommes un magnifique esprit du devoir et du dévouement."

Cité à l'ordre du Régiment N°56 du 23 juin 1918 :

"Officier d'une grande bravoure qui possède un grand ascendant sur ses hommes. S'est distingué le 12 juin 1918, en occupant dans les lignes ennemies, un groupe de maisons important pour la défense de notre position."

Cité à l'ordre général de l'Armée N°640 du 20 septembre 1918 :

"Jeune officier plein d'allant et de bravoure froide. A entraîné d'un plus bel élan sa section à l'assaut d'une position formidable, A été tué en abordant l'objectif."

DECORATIONS

Croix de Guerre avec une palme, deux étoiles d'argent et deux étoiles de bronze.

Chevalier de la légion d'honneur à titre posthume.

stèle Givry

une stèle au plateau de Givry commémore sa bravoure

 

P7200043

 

Le Lieutenant Jean Peyroche repose aujourd'hui dans le cimetière de St Eulien a coté de Saint-Dizier.

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